La ruralité en danger !
Depuis le COVID, les difficultés économiques des entreprises sont importantes. Des commerces ferment faute de repreneur, l’acquisition d’un fonds de commerce devient difficile malgré les différentes aides de la communauté de communes ou de la région. L’investissement foncier dans notre commune est à l’arrêt. Nous avons 16 000 m2 de terrain constructible en cœur de ville et aucun promoteur ou investisseur ne manifestent de l’intérêt alors que tout le monde s’accorde à dire que nous allons vivre une crise du logement sans précédent !
La vie dans nos campagnes dépend de la qualité de ses services publics et voilà que c’est l’été de tous les dangers ! La Poste fait une pause estivale car impossible de recruter un remplaçant ! Et pourtant je suis régulièrement sollicité par des jeunes pour des emplois : nous devons leur faire confiance car ils représentent l’avenir !
Depuis mon début de mandat je me bats pour la survie de La Poste. J’ai écrit au Président de la République, je viens d’écrire à la direction de La Poste sur le devenir de ce service suite à d’incessantes rumeurs et, inexorablement, les horaires diminuent…l’orchestre continue de jouer mais le service coule ! Ils nous poussent à reprendre à notre compte l’intégralité du service mais ce n’est pas le métier d’une mairie. Nous avons trouvé avec un commerçant une solution alternative pour proposer une plus grande amplitude d’horaires afin d'assurer quelques services mais jusqu’à quand ?...
Et maintenant, on nous annonce la fermeture du guichet de la banque Caisse d’Epargne, en usant de la sémantique : un regroupement ne vaudrait pas une fermeture ! Et pourtant la réalité sera bien une fermeture !
Toutes ces organisations fonctionnent très bien depuis Paris sur ordinateur mais la vie réelle est bien différente. Les clients devront aller dans une autre agence à Châtillon-Coligny alors que nous avons des problèmes de mobilité : il n’y a aucune liaison régulière entre les deux villages ! Est-ce encore la Mairie qui va devoir prendre en charge ce nouveau service ? Les économies réalisées par les établissements de services deviendront des charges pour la municipalité et c’est bien le citoyen qui sera pénalisé : il devra payer pour ces fermetures !
La situation est très préoccupante pour le développement de la ruralité où il semblerait que nous allions vers des publications du genre : “Recherche services publics désespérément “ !